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Diagnostic de dépendance : un long parcours

Temps de lecture : 3 min

Des premiers signes d’alerte à son annonce, le diagnostic de la dépendance d’une personne âgée est souvent long à être posé. Wikidépendance fait le point sur les différentes étapes.

7,8 % des Français âgés de 60 ans ou plus sont dépendants(1), c’est-à-dire dans l’impossibilité d’effectuer par eux-mêmes certains actes de la vie courante dans leur environnement habituel. La dépendance peut survenir de façon brutale à la suite d’un accident, d’un choc psychologique (perte du conjoint), d’une maladie (comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson) ou s’installer de façon progressive et entraîner un besoin d’aide. Pour favoriser la mise en place d’une prise en charge adaptée, un diagnostic doit être posé dès que possible.

1ère étape : la consultation chez le médecin généraliste

Dès les premiers signes d’alerte (perte de notion du temps, changement d’humeur, difficultés croissantes pour accomplir des tâches quotidiennes, dépression), vous devez consulter un médecin généraliste. Celui-ci évaluera la situation et vous indiquera les démarches à entreprendre et/ou vous orientera vers une consultation plus spécialisée pour préciser le diagnostic.

2e étape : les examens des spécialistes

Pour certaines maladies dont l’évolution des symptômes est progressive, le diagnostic est affiné après plusieurs examens afin d’exclure certaines pathologies :

  • Un bilan médical complet va déterminer si la personne malade n’est pas atteinte d’une maladie entraînant des troubles cognitifs.
  • L’imagerie cérébrale ou IRM va observer d’éventuelles atrophies au niveau du cerveau.
  • Un bilan neuropsychologique avec une série de tests va évaluer les troubles cognitifs du patient.
  • Un examen neurologique va déceler les troubles neurologiques éventuels.
  • Enfin, une analyse du Liquide Céphalao Rachidien (LCR) va mesurer les biomarqueurs (maladie d’Alzheimer).

3e étape : l’annonce du diagnostic

Une fois le diagnostic posé, son annonce doit être la plus individualisée et la plus personnalisée possible car chaque patient est unique et va réagir différemment. Le médecin généraliste travaille en collaboration avec les spécialistes (neurologues, gériatres, psychiatres, neuropsychologues, orthophonistes, assistantes sociales, etc.) pour l’annonce du diagnostic mais aussi pour mettre en place un projet de soins et d’aide adapté à chaque patient.

4e étape : l’accompagnement du diagnostic

Il est fréquent que la personne malade ne veuille pas entendre le diagnostic. La famille devient alors une véritable alliée de l’équipe médicale. Elle est sollicitée pour des consultations à plusieurs afin de faire entendre au patient certains éléments relatifs à son état de santé. L’objectif est de favoriser l’acceptation.

Souvent, le patient et ses proches repoussent la première consultation craignant de mettre un nom sur les troubles observés. Pourtant, plus le diagnostic est posé tôt, plus la prise en charge sera adaptée. La mesure n°1 du Plan maladies neurodégénératives 2014-2019 va dans ce sens et met à disposition des cabinets médicaux des supports d’information pour sensibiliser le public sur la question.

(1) Données Insee

Cet article en synthèse

  • Il est important de consulter son médecin généraliste dès les premiers signes d’alerte (perte notion de la notion du temps, phase dépressive, troubles de la mémoire, etc.).
  • Plusieurs examens sont parfois nécessaires pour compléter et affiner le diagnostic du médecin généraliste.
  • Une fois le diagnostic posé, l’annonce à la personne malade doit être la plus individualisée possible.