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Parler à ses proches pour alléger sa peine

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Souvent silencieux, dans l’ombre de leur proche malade, les aidants rencontrent des difficultés pour être à la hauteur. Aussi, parler à ses proches est le premier pas pour sortir de l’isolement et éviter l’épuisement.

Aujourd’hui, 11 millions(1) de personnes aident un ou plusieurs proches en situation de dépendance liée au vieillissement, au handicap ou à la maladie.
Tâches administratives, aide au ménage, à la cuisine, à la toilette, à l’habillement, à l’observance des traitements, accompagnement aux rendez-vous médicaux, maintien du lien social… Leur niveau d’implication est considérable car les aidants sont amenés à intervenir dans de nombreux domaines. Or, s’ils ont tous des profils différents, ils ont aussi comme point commun de ne pas avoir choisi d’être aidant.

Gare à la mobilisation totale

Les aidants sont souvent fragilisés et épuisés. Leur mobilisation les empêche de prendre du temps pour eux afin de se divertir, faire une pause, aller chez le médecin ou tout simplement demander un peu de soutien à leurs proches. Beaucoup s’enferment dans un huis clos avec l’aidé, s’empêchant parfois d’en parler autour d’eux pour ne pas peser sur leur entourage et refusent de l’aide extérieure. La majorité trouve ainsi normal de prendre la responsabilité de toutes les charges. À tel point qu’ils n’ont plus conscience que les tâches qu’ils assument détériorent leur santé physique et psychologique.

Parler à ses proches pour alléger sa peine

Les premiers signes d’alerte

Pour éviter d’en arriver là, il est important de vous écouter. Voici quelques situations qui doivent vous alerter :

  • vous vous interdisez de pleurer lorsque vous en avez envie,
  • vous n’osez pas montrer votre inquiétude, craignant d’influencer le malade,
  • vous taisez vos difficultés afin de ne pas devenir un fardeau supplémentaire pour votre entourage,
  • vous vous sentez le devoir de toujours faire bonne figure car, pour les autres, vous êtes celui ou celle qui fait face en toutes circonstances,
  • vous pensez que votre proche va croire que vous l’abandonnez si vous demandez de l’aide.
  • vous n’imaginez pas vous autoriser un peu de répit, ce serait égoïste de votre part.

Parler pour se ressourcer

Si vous vous reconnaissez dans l’un de ces exemples, il est important de ne pas garder vos problèmes pour vous et d’en parler à vos proches : ce n’est pas un aveu de faiblesse, mais un besoin légitime de se ressourcer afin d’éviter l’épuisement. Le plus difficile est souvent d’admettre qu’on a besoin de souffler. Un psychologue peut aussi aider à dénouer ces situations délicates et à trouver des ressources supplémentaires. Vous gérerez ainsi mieux vos inquiétudes et serez plus serein. En paix avec vous-même, vous donnerez le meilleur à votre proche malade.

article en synthèseCet article en synthèse
. L’énergie déployée par les aidants pour accompagner leur proche malade peut conduire à l’épuisement psychique et psychologique.
. Souvent, les aidants se sentent investis d’une mission auprès de la personne dépendante et n’osent pas parler de leurs difficultés à leurs proches.
. Aborder ce que l’on ressent avec ses proches et admettre qu’on est fatigué est tout à fait légitime et permet de faire face à la situation.