• Dépression

Peut-on prévenir le syndrome de glissement ?

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Sommaire :

Le syndrome de glissement est défini par une détérioration rapide de l’état général de santé chez un sujet âgé. Il est associé à la fin de vie et, en l’absence de prise en charge, il évolue vers un décès en quelques jours ou semaines. D’où l’importance de reconnaître précocement les principaux symptômes de ce syndrome afin de le prévenir.

Repérer des causes

L’isolement social, le placement en institution, la perte du sentiment d’utilité, la dégradation physique et cognitive, un deuil, les suites d’une longue hospitalisation, un conflit familial (vente de maison, par exemple) sont autant de causes qui peuvent engendrer un syndrome de glissement chez la personne âgée. Les reconnaître vous permettra d’éviter que votre proche « glisse ». Aussi, laissez-le s’exprimer, écoutez-le, parlez avec lui, sans colère, ni froideur ou infantilisation… Tout simplement, montrez-lui que vous êtres là : cela le soutiendra psychologiquement.

Identifier les signes caractéristiques

Le syndrome de glissement toucherait 1 à 4 %(1) des sujets âgés hospitalisés. Il survient en général après une affection aiguë (infection, traumatisme, intervention chirurgicale, choc psychologique souvent lié au décès d’un proche…). Rapidement, l’état général de la personne, pourtant en voie de guérison, va se détériorer. Elle semble consciemment refuser de vivre. Les symptômes phares du syndrome de glissement sont l’anorexie, l’adipsie (ne pas avoir soif), la dépression, un désir de mort verbalisé, l’atonie (rétention) vésicale et intestinale… qui entraînent une défaillance multi viscérale conduisant à la mort de la personne dans la majorité des cas.

Préserver la qualité des soins

Après un traumatisme chez une personne âgée, il est essentiel de renforcer les relations entre le malade, la famille et l’équipe soignante pour prévenir un éventuel syndrome de glissement. Il est également important d’assurer des soins individualisés. Par exemple, il s’agit de maintenir l’autonomie de votre proche ainsi qu’une activité qu’il pourra choisir. Surtout, ne le contraignez pas. Pensez à lui procurer un environnement agréable, dynamisant et adapté, un lieu de vie organisé avec des repères temporels. Surveillez bien ses infections en respectant les règles d’hygiène (lavage des mains) et d’asepsie. Si votre proche est sujet aux infections urinaires, faites-le boire. S’il souffre d’une infection bronchique, fermez les fenêtres. Surveillez le transit intestinal, favorisez la marche et la lecture. Enfin, lorsque c’est possible, privilégiez les activités de groupe afin d’éviter l’isolement. Surtout, restez à l’écoute et parlez-lui.

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. Le syndrome de glissement est défini par une détérioration rapide de l’état général de santé chez un sujet très âgé. Il est associé à la fin de vie.
. L’isolement social, le placement en institution, un deuil, les suites d’une longue hospitalisation, un conflit familial sont autant de causes qui peuvent engendrer un syndrome de glissement chez la personne âgée.
. Reconnaître les facteurs déclenchants vous permettra de rester attentif et d’éviter ainsi que votre proche « glisse ».