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Les directives anticipées permettent de communiquer ses volontés, notamment concernant la fin de vie, pour les faire valoir dans le cas où vous ne seriez plus en mesure de les exprimer (accident, maladie grave…).
Toute personne majeure peut, si elle le souhaite, rédiger des directives anticipées. Si elle fait l’objet d’une mesure de protection juridique (tutelle ou curatelle), elle peut rédiger des directives anticipées avec l’autorisation du juge ou du conseil de famille.
À quoi servent les directives anticipées ?
Les directives anticipées permettent, dans le cas où l’on ne serait pas en mesure d’exprimer sa volonté en fin de vie, de se prononcer sur les actes ou soins médicaux qu’on accepte ou refuse (être mis sous respiration artificielle, subir une intervention chirurgicale, être soulagé de ses souffrances même si cela abrège sa vie…).
Comment rédiger des directives anticipées ?
Vous pouvez les écrire sur papier libre ou utiliser un formulaire proposé par le ministère de la Santé.
Le document doit obligatoirement être authentifiable. Il comportera donc une date, votre signature, vos noms et prénoms, votre date et votre lieu de naissance.
Si vous ne pouvez plus écrire ou signer vous-même, quelqu’un peut s’en charger pour vous. Deux témoins, dont votre personne confiance si vous en avez désigné une, doivent attester que les directives rédigées expriment bien votre volonté. Une attestation reprenant le nom et la qualité des deux témoins sera jointe aux directives anticipées.
Les directives anticipées sont valables indéfiniment tant qu’elles n’ont pas été modifiées par l’auteur lui-même.
Comment s’assurer du respect de ses volontés ?
Il est important que vos directives anticipées soient accessibles. Vous pouvez les conserver vous-même, les confier à votre personne de confiance ou à un tiers, les ajouter à votre dossier médical, votre dossier d’admission (si vous êtes résident en Ehpad ou hospitalisé) ou votre Dossier Médical Partagé (DMP). Elles n’ont pas besoin d’être enregistrées par un notaire.
Quelle valeur ont les directives anticipées ?
Depuis la loi de février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, les directives anticipées s’imposent au médecin sauf en cas d’urgence vitale pendant le temps nécessaire à une évaluation complète de la situation et lorsque les directives anticipées apparaissent manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale.
Dans ces situations, si le médecin décide de ne pas suivre les directives anticipées, il doit solliciter l’avis de toute l’équipe soignante. La décision prise est inscrite dans le dossier médical. La personne de confiance ou la famille et les proches (si aucune personne de confiance n’a été désignée) en sont informés.
Rédiger des directives anticipées n’est pas obligatoire. Si vous ne souhaitez pas le faire, il est important de partager votre avis sur ces questions de fin de vie avec votre personne de confiance ou avec vos proches, car ceux-ci seront consultés par le médecin le moment venu. Leur témoignage n’aura certes pas la même valeur que vos directives anticipées écrites. Il pourra toutefois être pris en compte par l’équipe médicale.
![]() . Les directives anticipées permettent d’exprimer ses volontés, notamment concernant la fin de vie. . Ce document doit être écrit, authentifiable et accessible, par exemple dans son dossier médical. . Les directives anticipées ne sont pas obligatoires. Vous pouvez aussi partager votre avis sur la fin de vie avec vos proches. |