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Quels sont les premiers signes de la sénilité ?

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La sénilité désigne l’état d’une personne âgée dont les aptitudes intellectuelles et physiques se voient réduites. Cette détérioration des facultés cognitives n’est pas une maladie et ne doit pas être confondue avec la maladie d’Alzheimer. Le plus souvent due au vieillissement, elle peut aussi avoir pour origine certaines pathologies vasculaires ou des addictions (alcool, etc.). Dans tous les cas, elle nécessite, à terme, une prise en charge et une surveillance constante. Quels premiers signes doivent alerter l’entourage ?

Être attentif aux signes avant-coureurs

Plusieurs symptômes peuvent traduire une baisse des capacités mentales et doivent rendre les proches vigilants. En repérant les premiers signes, l’entourage va pouvoir agir et protéger la personne âgée (consultation médicale, appel à un aidant…).

Une mémoire défaillante

La mémoire à court terme commence à s’altérer. La personne se répète, oublie ce qu’elle vient de dire quelques instants auparavant, cherche des objets, manque des rendez-vous, etc. Incapable de mémoriser les faits récents, elle se souvient néanmoins parfaitement des événements survenus dans un passé lointain.

Un sommeil perturbé

Insomnie, inversion des rythmes… Les altérations du sommeil, classiques chez les personnes âgées, s’accentuent en cas de sénilité.

Des difficultés à exécuter des gestes simples (apraxie)

Les tâches simples ou habituelles deviennent complexes voire impossibles à réaliser. La personne a besoin d’aide pour des activités quotidiennes comme se nourrir, se laver, se vêtir, voire utiliser les toilettes.

Des troubles de l’orientation et de la coordination

La personne peut avoir du mal à se repérer même dans des environnements pourtant familiers. Des pertes d’équilibre ou un manque de coordination dans les mouvements peuvent également apparaître et provoquer des chutes.

Un comportement déroutant

Des sautes d’humeur, des changements de personnalité, des hallucinations soudaines, un sentiment de paranoïa et une agressivité accrue sont aussi des signes à surveiller.
Malgré ses difficultés, la personne sénile réussit encore à se socialiser et à entrer en relation. Toutefois, son comportement surprenant peut involontairement déclencher des conflits dans son entourage.

Maladie d’Alzheimer et démence sénile : quelles différences ?

La maladie d’Alzheimer représente 70 % des cas de démence. C’est sans doute pour cette raison et parce que ces deux affections ont des symptômes similaires qu’on les confond souvent. Or, la démence sénile est un terme qui désigne toute forme de détérioration progressive des fonctions cognitives. Ainsi, une personne sénile n’est pas forcément atteinte de la maladie d’Alzheimer. Ses troubles peuvent avoir pour origine la maladie de Parkinson, la maladie de Pick, une tumeur, des lésions cérébrales…

Ces affections ont en commun d’entraîner plus ou moins rapidement une dépendance. Cette perte d’autonomie nécessite une prise en charge adaptée du patient et demande aide et soutien de la part de l’entourage et du personnel soignant.

Rechercher les causes de ces dysfonctionnements

Éviter un diagnostic trop hâtif

Une personne âgée qui présente des signes de confusion ou d’agitation n’est pas pour autant toujours atteinte de sénilité. Ainsi, certains comportements agressifs, agités ou incohérents peuvent être dus à :

  • une dépression sévère,
  • une prise médicamenteuse trop importante,
  • un problème organique qui crée une souffrance et une incompréhension du patient.

Il est important de consulter pour poser clairement le diagnostic et écarter d’autres causes pouvant engendrer ces troubles. Le médecin traitant réalisera un premier bilan et prescrira si nécessaire des examens complémentaires pour vérifier l’état des fonctions cognitives. Il peut notamment conseiller une consultation mémoire. Suite à ce bilan, il sera possible d’envisager une prise en charge adaptée : soins, aménagement du quotidien, stimulation cognitive

Attention !

Une crise d’épilepsie peut générer des troubles comportementaux ou confusionnels. De même, un accident vasculaire cérébral (AVC) peut provoquer des troubles de l’orientation, de la coordination, des pertes d’équilibre. Tous ces symptômes sont proches de ceux de la démence sénile, à la différence près qu’ils apparaissent brutalement.

En présence de telles manifestations, il est bien évidemment urgent d’appeler le 15 !

Agir pour prévenir la sénilité

Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement médical permettant de guérir la démence. Il est donc essentiel de limiter ses facteurs de risque.

La sénilité est notamment liée à un dysfonctionnement de certains organes, et plus particulièrement du système cardiocirculatoire. L’hypertension artérielle doit ainsi être surveillée de près. Les anomalies métaboliques telles que le diabète ou l’excès de cholestérol peuvent aussi être en cause. Le surpoids, la consommation excessive d’alcool ou de tabac sont également des facteurs aggravants.

Or, l’activité physique est l’une des clés pour prévenir ces maladies et en limiter les effets. Être actif et le rester le plus longtemps possible serait donc l’une des solutions pour prévenir au mieux la sénilité.

Découvrez comment agir dans notre article L’activité physique, au service de votre santé ! et notre dossier L’activité physique, facteur de bien-être. Pour des conseils personnalisés, pensez à consulter votre médecin traitant.