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Aidants, prenez soin de vous

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Bien souvent, l’aidant et son entourage se focalisent sur la personne aidée, sa santé, son bien-être. Bien entendu, votre proche doit faire l’objet d’une attention particulière, mais pas au détriment de votre santé. Or, il n’est pas rare que vous mettiez entre parenthèses vos envies, vos besoins et vos maux pour ne plus répondre qu’aux siens. Comment éviter de vous enfermer dans votre rôle d’aidant et rester en forme, tant physiquement que psychologiquement ?

Pensez à manger correctement

Une alimentation équilibrée et variée permet de mobiliser l’énergie nécessaire à l’accompagnement d’un proche dépendant. L’idéal reste de partager son repas avec son proche, mais si cela n’est plus envisageable, continuez à vous préparer de vrais repas autour d’une entrée, un plat, un fromage et un dessert.

Favorisez les légumes et les fruits, les céréales et des légumineuses, les produits laitiers (pour des os solides), et ne négligez surtout pas les protéines qui préservent vos muscles : viande, volaille, œuf, poisson (et poisson gras !).

⊃ Astuce : si vous prenez vos repas seul, sans réel appétit, n’hésitez pas à vous confectionner un joli plateau-repas, coloré, bien garni qui aiguisera vos papilles !

Prenez en main votre sommeil

Vous ressentez des difficultés pour vous endormir?

Le plus souvent, il s’agit d’angoisse et d’inquiétude liées à votre proche. Essayez de créer un environnement propice au sommeil (régularité horaire, température entre 18 et 20 degrés, activités de retour au calme 2 à 3 heures avant de vous coucher, lecture au lit). Rien n’y fait, vous ne trouvez pas le sommeil ? Parlez-en sans attendre à votre médecin traitant.

Vous êtes réveillé plusieurs fois dans la nuit par votre proche?

En cherchant la raison de ses réveils nocturnes, vous trouverez sans doute des solutions. Par exemple, opter pour une literie indépendante, dormir dans une autre pièce, installer des détecteurs de mouvements pour allumer une petite lumière, lui procurer une lampe qui s’éteint progressivement le soir et s’allume à l’heure du réveil. mettre une bouteille ou un verre d’eau à proximité de son lit, limiter la durée de la sieste dans la journée, etc.

⊃ Bon à savoir : pour faciliter le sommeil de votre proche (et le vôtre !), tant que vous le pouvez, pratiquez une activité physique et offrez-lui un moment de stimulation cognitive tous les jours sans oublier de revenir au calme en fin de journée !

Trouvez un accompagnement de qualité de la personne dépendante

Voilà la clé pour ne pas vous inquiéter sans cesse pour votre proche et le laisser sans stress quelques heures ou quelques jours. Et pourtant, de nombreux aidants reculent devant ces démarches salvatrices qui signent l’acceptation de la maladie.

Trois pistes pour vous lancer :

  • Vous rapprocher d’une antenne locale de l’association France Alzheimer, près de votre domicile, pour vous informer, vous soutenir et vous faire aider. France Alzheimer intervient également pour les maladies dites apparentées.
  • Prendre connaissance des aides financières auxquelles vous et votre proche pouvez prétendre pour faciliter votre quotidien.
  • Faire appel à des structures spécialisées et à des professionnels qui accompagnent correctement votre proche et lui apportent tout ce dont il a besoin pour se sentir bien et être stimulé.

Prenez soin de vous

Pour aider au mieux votre proche dans la durée, vous devez rester en bonne santé et ne pas renoncer à des soins ou rendez-vous médicaux.

Parlez de votre situation d’aidant à votre médecin traitant : il peut vous proposer un bilan de santé et vous orienter vers des dispositifs spécifiques ou vers un psychologue.

⊃ Important : automédication et isolement représentent deux risques majeurs pour votre santé.

64 % des conjoints cohabitants déclarent au moins une conséquence sur leur santé[*].

Participez à des activités physiques et de loisirs

La maladie empêche votre proche de pratiquer une activité ou votre proche ne vous laisse plus une minute ? Cela n’est profitable pour personne, pensez à vous échapper pour souffler !

Vous pouvez vous organiser et faire appel à des professionnels qui sauront lui proposer des activités adaptées auxquelles il participera avec plaisir. De votre côté, il est vital de sortir de votre rôle d’aidant pour préserver votre santé, vous accorder des pauses et garder le moral.

Préservez vos relations sociales

Maintenez le lien qui vous unit à vos amis, aux membres de votre famille, aux personnes avec qui vous pratiquez une activité régulière : votre moral vous remerciera !

N’hésitez pas à interroger et échanger avec les professionnels qui suivent/accompagnent votre proche. Ils dissiperont vos doutes et vous aideront à prendre les bonnes décisions.

Enfin, ne restez pas seul avec vos problèmes : partager avec d’autres aidants peut s’avérer très bénéfique.

Rencontrez des personnes qui vivent une situation similaire

Que ce soit en participant à un café des aidants ou en suivant un atelier spécifique « santé des aidants », souvent animé par un psychologue et un travailleur social, vous trouverez des réponses concrètes à vos questions, des informations et des conseils. Cela vous permettra notamment de connaître l’ensemble des solutions de répit qui s’offrent à vous (accueil de jour, relais à domicile, hébergement temporaire…).