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Rester chez soi malgré la dépendance ?

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Sommaire :

Rester chez soi quand on commence à perdre de l’autonomie ? C’est possible !… Encore faut-il être soutenu par ses proches, pouvoir faire appel à des services extérieurs pour se faire aider et être en mesure de réaliser les aménagements indispensables à son confort et à sa sécurité.
Alors, rester chez soi malgré la dépendance ?… Avant de se décider, il faut bien peser le pour et le contre et se poser les bonnes questions.

Vous sentez-vous entouré ?

Partager de bons moments avec des amis, être aidé par ses voisins, est indispensable pour garder un bon moral et ne pas se sentir seul. Mais rester chez soi dans de bonnes conditions demande également soutien et mobilisation de la famille.

L’entourage doit pouvoir venir vous voir régulièrement et s’impliquer dans l’organisation de votre quotidien : faire appel aux services d’aide et de soins à domicile dont vous avez besoin, réaliser ou commanditer les travaux pour sécuriser votre logement, demander les aides matérielles et financières permettant votre maintien à domicile.

Et si, malgré l’implication de vos proches et les aides à domicile dont vous disposez, vous souffrez de solitude, différentes solutions existent pour y remédier : cohabiter avec un jeune, fréquenter un accueil de jour, demander un hébergement temporaire en maison de retraite ou encore un accueil familial occasionnel. N’hésitez pas à vous renseigner.

Pouvez-vous être aidé au quotidien ?

Une prise en charge adéquate est essentielle pour bien vivre chez soi. A condition d’avoir à proximité de son domicile les services indispensables.

Ainsi, faire appel à des services d’aide à domicile doit être possible. Vous pourrez alors bénéficier d’une aide adaptée à vos besoins : accompagnement dans les promenades, visites chez le médecin, aide à la mobilisation, à la toilette, aux courses, préparation des repas, ménage, suivi de la prise de médicament, garde de nuit…
Votre mairie, le point d’information local ou la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) peut vous indiquer quels sont les organismes agréés implantés près de chez vous.

De même, si votre état de santé vous empêche de vous déplacer, le personnel médical et paramédical doit pouvoir venir chez vous.
Renseignez-vous auprès de votre médecin traitant pour savoir s’il existe dans votre région des structures assurant un suivi médical à domicile. Si c’est le cas, vérifiez que le nombre de places est suffisant pour y accéder.

Pour connaître les services proposés à côté de chez vous, vous pouvez aussi consulter l’annuaire des services d’aide et de soins à domicile.

Est-il possible d’aménager votre logement ?

Avec l’âge, on perd en mobilité. Pour se simplifier la vie et éviter chutes et accidents domestiques, le domicile doit être adapté à votre autonomie.

Commencez par faire le bilan pièce par pièce des aménagements à réaliser et des équipements à prévoir.
Pour gagner en confort et en sécurité, des mesures simples peuvent suffire : enlever les tapis, déplacer des meubles, abaisser le niveau des placards, rehausser le lit ou adapter les ustensiles aux difficultés de préhension…
Mais parfois il faudra aussi acquérir ou louer du matériel spécifique comme un déambulateur ou un lit médicalisé.
Dans certains cas, le domicile devra également être sécurisé : installation de barres de maintien, remplacement d’une baignoire par une douche, automatisation du maniement des volets…
Avoir recours à la téléassistance, à la domotique et aux nouveautés technologiques est aussi un bon moyen d’améliorer le confort et la sécurité de votre domicile.

Sachez également que vous pouvez bénéficier d’aides financières pour adapter votre logement. N’hésitez pas à vous renseigner avant d’entreprendre les travaux et les aménagements nécessaires.

Disposez-vous de ressources suffisantes pour financer votre maintien à domicile ?

Rester chez soi dans de bonnes conditions demande très souvent d’opérer des changements. Modifier son domicile, avoir recours à des services d’aides extérieurs, tout cela génère des frais qui peuvent encore augmenter avec le degré de dépendance.

Bien vieillir chez soi demande donc de disposer de moyens suffisants. Pensions de retraite, épargne, rentes d’une garantie dépendance souscrite auparavant, contribution financière des proches, aides et allocations diverses … toutes vos ressources devront être comptabilisées pour savoir si vous pouvez assumer les dépenses à engager.

Pensez-y

Des aides financières peuvent venir compléter vos ressources personnelles.

  • Certains équipements, reconnus comme dispositifs médicaux, sont remboursés par la Sécurité sociale s’ils sont prescrits par le médecin traitant, le kinésithérapeute ou l’infirmière.
  • Des aides spécifiques existent pour favoriser l’adaptation du logement.
  • Les services d’aide à domicile bénéficient de prises en charge diverses (allocation personnalisée d’autonomie (APA), département, commune…). Plus d’informations dans notre article Quels services mettre en place pour vous aider au quotidien ?
  • Les caisses de retraite et les mutuelles peuvent également apporter leur contribution et faciliter le financement de ces dépenses. Engagée auprès de ses adhérents, Tutélaire peut leur accorder, dans le cadre de son action sociale, des aides non remboursables(1).

(1) Après étude du dossier de demande.